L’arsenic, connu depuis très longtemps pour ses propriétés toxiques, est utilisé sous diverses formes, et ce depuis l’Antiquité. C’est un élément étonnant, plein de contradictions, il est très néfaste à la vie et en même temps bénéfique. Parmi les applications industrielles actuelles ou passées, on peut citer la lutte contre les prédateurs en agriculture, la réalisation des composants en microélectronique, la fabrication de batteries, la préparation de produits vétérinaires ou médicaux spécifiques, l’industrie du verre, la taxidermie, le traitement du bois, etc. Les risques sont liés aux expositions professionnelle, environnementale et nutritionnelle. Ils sont fonction de la nature du composé, de sa voie d’introduction dans l’organisme, de la dose et de la durée de l’exposition. Comme la spéciation est une notion fondamentale à prendre en considération, il faut, dans le cas de l’arsenic, impérativement distinguer les composés les uns des autres car ils ont des propriétés, des produits de métabolisation, des cinétiques d’excrétion et des effets sur les cellules vivantes très différents.
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Nicole PROUST, André PICOT
EMC - Pathologie professionnelle et de l’environnement 2019;0(0):1-21 [Article 16-002-A-30].
POURQUOI AVOIR PEUR DE L'ALUMINIUM ?
Les vaccins sont utiles pour se protéger de certaines maladies, mais ils ne doivent pas être la source d’effets secondaires indésirables, voire graves pour une partie de la population. Se préoccuper de l’usage de certains adjuvants dans la fabrication des vaccins ne signifie pas que l’on soit contre la vaccination mais la vaccination doit être sûre pour tous, petits et grands.
L’hydroxyde d’aluminium est un gel colloïdal qui contient des nanoparticules sous forme d’aiguilles de petite taille (quelques nanomètres), à comparer à la taille de bon nombre de nos cellules biologiques qui sont autour de quelques micromètres, donc un facteur 1000. La question qui se pose est la suivante : l’adjuvant aluminique peut-il entrer dans nos cellules par suite de sa petite taille ?
Pour éviter certaines complications qui ont été observées pour une partie de la population, ne pourrait-on pas revenir à l’utilisation du phosphate de calcium qui donnait satisfaction, et qui a été abandonné, ou à développer de nouveaux adjuvants non persistants tels que la tyrosine microcristalline.
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Nicole PROUST
Passerelles de l’Yvette n° 94 - Mars - Avril - Mai 2020
Notre système immunitaire est là pour nous protéger du virus SARS-Coronavirus-2 (SARS-CoV-2) et de la maladie COVID-19 induite
Mais comment fonctionne-t-il, comment l’aider à se maintenir à un bon niveau de performance?
Des millions de bactéries, virus, parasites et champignons essaient de pénétrer en permanence dans notre corps. Tous ces micro-organismes doivent franchir des barrières pour y arriver. Nos protections sont la peau, les muqueuses du système respiratoire et l’acidité de l’estomac (pH de l’ordre de 1,5). Quand ces obstacles sont franchis, les intrus sont pris en chasse par la « police locale » de notre organisme, le système immunitaire. Notre système immunitaire est donc notre rempart contre les infections, les virus… et chaque jour il peut être très sollicité.
Mais de quoi est fait notre système immunitaire ? Comment fonctionne-t-il ? De quoi a-t-il besoin pour bien fonctionner ? Quels ont les derniers protocoles de prévention de 2020 ? Que faire dans cette période au niveau individuel ?
Lire le dossier
Notre système immunitaire est là pour nous protéger du virus SARS-Coronavirus-2 (SARS-CoV-2) et de la maladie COVID-19 induite. Mais comment fonctionne-t-il, comment l’aider à se maintenir à un bon niveau de performance?
Devant la crise sanitaire exceptionnelle que nous subissons actuellement (Coronavirus SARS-CoV-2 responsable de la maladie virale COVID-19), il est essentiel de bien comprendre quels contaminants sont filtrés, comment ils sont arrêtés, comment reconnaître le bon filtre (en observant le marquage des masques) en fonction de différentes situations d’exposition, de façon à être protégé efficacement contre une infection potentielle.
Il n’est pas question ici de répéter les recommandations, consignes et obligations largement diffusées par les autorités via les médias, mais simplement de faire le point sur l’efficacité des différents masques disponibles pour lutter contre cette pandémie particulièrement virulente et difficile à contrôler actuellement !
Lire le dossier de l'ATC :
Quel masque pour quelle protection ?
Le 26 septembre 2019, l’usine Lubrizol et les entrepôts de stockages Normandie-Logistic, son voisin, à Rouen prenaient feu.
Afin de répondre de manière scientifique et indépendante, l’ATC a pris la décision de créer un DOSSIER LUBRIZOL dans lequel nous publierons les derniers avis et commentaires de nos scientifiques.
Cet accès est RÉSERVÉ aux ADHÉRENTS de l’ATC à jour de leur cotisation, et leur permettra de s’exprimer sur le sujet mais aussi de poser leurs questions !
Ce dossier est un lieu de débat au sein duquel nos modérateurs veilleront à la bonne tenue des échanges.
D'emblée, les stocks de Produits chimiques se sont embrasés, libérant une épaisse fumée noire très suffocante, à l’odeur âcre et persistante.
Des retombées de suies noirâtres se sont abattues sur les quartiers N.-O. de Rouen, entraînant au matin une grande inquiétude de la population.
L’intervention rapide et exemplaire des pompiers a permis dans l’après-midi de stopper la progression de l’incendie... ce qui n’a pas apaisé l’inquiétude de la population, abreuvée
par la préfecture de communiqués plus rassurants les uns que les autres sur la dangerosité de ces fumées... Une thérapie anti-anxiogène « bien huilée » mais, semble-t-il, peu efficace.
N’empêche que plusieurs personnes souffrant de nausées, voire de vomissement et de maux de tête persistants, se sont rendues à l’hôpital.
En attendant les résultats des Expertises scientifiques, qu’on espère plus sérieuses que celles liées à l’accident d’AZF (Toulouse), que peut-on dire à l’heure actuelle en tant que
Toxicochimiste ?
D’abord sur la nature des Produits chimiques stockés (Matières premières et Produits finis...) beaucoup d’incertitudes !
- Les Hydrocarbures classiques, dans lesquels entrent beaucoup de Solvants, dont le Benzène, ainsi que des Carburants...
- Les Composés organo-halogénés, comme les organo-chlorés, semble-t-il peu abondants... mais attention, le Chlore peut être apporté par diverses structures (par exemple en PVC...),
- Les Composées organo-azotés, classiques dans de nombreuses Huiles industrielles,
- Les Composés organo-soufrés qui, beaucoup s’en souviennent (surtout pour l’odeur) étaient passés dans la Nature lors du 1er accident en janvier 2013.
- Les Composés organo-phosphorés, qui ont particulièrement attirés notre attention, car cette famille renferme des Composés très toxiques, comme les Insecticides organo-phosphorés (Parathion...) interdit par l’Union européenne, sans oublier certains Gaz de combat (Sarin...) composés qui, bien entendu, ne sont pas présents chez Lubrizol !
sur la santé immédiate des populations environnantes... pas d’effets toxiques aigus, selon la préfecture !
Bien entendu, le Personnel de Lubrizol doit maintenir en permanence sa vigilance, pour être certain que la surveillance de leur atmosphère de travail soit bien contrôlée.
Reste à savoir, ce que la combustion de tous ces Composés chimiques a pu former comme Gaz et Particules qui pourraient, ultérieurement, impacter la santé des populations exposées et contaminer durablement l’Environnement.
Classiquement les Composés hydrocarbonés simples, ainsi que leurs Dérivés contenant de l’Oxygène (par exemple les Alcools, les Cétones...) brûlent en formant du Gaz carbonique
(CO2 formé à partie du Carbone), de l’Eau (issue de l’Hydrogène) et des Particules hydrocarbonées. Ces dernières sont les plus problématiques, car finalement elles vont se
déposer partout sous forme de Suie, dont l’impact sera particulièrement préoccupant pour
les Cultures, le Bétail et les Abeilles...
En ce qui concerne la combustion des Composés organo-halogénés, il va se libérer
l’Halogénure correspondant, qui peut s’intégrer dans la molécule de Composés hydrocarbonés. Ainsi, l’Anion chlorure (Cl–) peut se retrouver dans les Dioxines, dont on
De leur côté, les Composés organo-azotés vont, après oxydation, former finalement à partir de leur Azote, du Dioxyde d’azote (NO2) un gaz toxique libéré entre autres, par les moteurs
Diésel.
Pour les Composés organo-soufrés, l’oxydation de l’atome de Soufre, va conduire au Dioxyde de soufre (SO2), Gaz très irritant et sensibilisant, qui dans l’air humide va aboutir à
l’Acide sulfurique (H2SO4), l’un des constituants des Pluies acides.
Reste les Composés organo-phosphorés dont l’atome de Phosphore va s’oxyder en Acide phosphorique (H3PO4), un acide minéral faible qui, à chaud (dans les flammes) va perdre
de l’Eau et former de l’Anhydride phosphorique (P2O5), produit irritant à odeur âcre.
AzaHAP, tandis que le Soufre forme des ThiaHAP.
En général, ces Composés néoformés sont reconnus plus mutagènes et plus cancérogènes que la molécule uniquement hydrocarbonée (c’est par exemple le cas du Benzo[a]pyrène).
On peut espérer, qu’on aura la possibilité de rechercher de tels Composés, dans les Suies issues de l’Incendie de Lubrizol.
Sur les Produits minéraux, une certitude : le toit en Fibrociment à base d’Amiante s’est certainement désagrégé sous forme de Particules qu’on peut imaginer nocives.
Ainsi va la Toxicochimie... car nous continuerons à rester, avant tout, des Scientifiques en quête de Vérité.
La Vallée de l'Obiel et la pollution à l'Arsenic : voir notre dossier sur le cancer de la peau lié à l'As (http://www.atctoxicologie.fr/images/Dossier/Arsenic/ARSENIC_Cancers_de_la_Peau_lie%CC%81s_a%CC%80_lAs_20190829_.pdf)
https://podcasts.apple.com/fr/podcast/%C3%A9l%C3%A9ment-terre/id1055017222?i=1000429952368
https://podcasts.apple.com/fr/podcast/%C3%A9l%C3%A9ment-terre/id1055017222?i=1000430403800
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